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Le conditionnel

Table of contents

 
  • Présentation du temps


  • L'expression du conditionnel grâce aux marqueurs temporels


  • Les abréviations du conditionnel à l'écrit et à l'oral

Présentation du temps


En français, le conditionnel est un temps verbal permettant d'exprimer un évènement éventuel, sous conditions, de suggérer une action à l'interlocuteur ou bien d'exprimer une volonté non-comblée à cause d'un évênement. Exemple :


  • Tu devrais partir : dans cette phrase, le locuteur suggère à l'interlocuteur de partir


  • Si tu savais chanter, tu serais sans doute une star : dans cette phrase, le locuteur exprime à l'interlocuteur le fait que, s'il savait chanter (condition) il serait sans doute une star ( évènement )


  • Tu ne saurais pas où est mon livre ? : dans cette phrase le locuteur demande à l'interlocuteur si, éventuellement, il ne saurait pas où se trouve son livre.

  • Je l'aurais bien garder avec moi, mais je suis occupé : dans cette phrase, le locuteur émet l'idée de vouloir garder l'objet de la phrase mais que cette volonté ne peut pas aboutir car il ou elle est occupé(e).


En créole, ce temps est quelque peu différent ... voyons cela tout de suite ! Annou vwè sa !


En créole, le conditionnel sert également à exprimé un évènement sous conditions ainsi qu'une volonté non-combléé. Mais à la différence du français, il ne permet pas d'exprimer un événement présent ou futur.


En effet, le conditionnel présent n'existe pas en créole ! Les phrases tel que "tu ne saurais pas où est mon livre?" ou bien "tu devrais partir" ne peuvent donc pas être traduites au conditionnel, en créole.

Astuce fastoche : lorsque la phrase en français ne comporte ni un verbe au passé, ni l'auxiliaire avoir au conditionnel comme dans les exemples n°2 et 4, la phrase en créole ne l'est donc pas non plus !

Et oui, en français, le conditionnels présent et le conditionnels passé se confondent souvent (mais pas toujours). Car lorque la phrase comporte déjà un verbe au passé, le conditionnels utilisé peut être présent.


Une phrase au conditionnel présent, précédée par un verbe au passé, telle que "tu serais sans doute une star" peut être traduite par "tu aurais sans doute été une star" sans changement de sens.

Tandis qu'une autre (non précédée par un verbe au passé) telle que "tu devrais partir" verrait son sens changé une fois au conditionnel passé (tu aurais dû partir).


En définitive, chaque phrase en français, au conditionel, ne comportant aucun temps passé, sera automatiquement traduite en créole, au présent !


Exemple : tu devrais regarder = tu dois regarder / il faut que tu regarde = Fo ou gadé

Tu ne saurais pas où est mon livre ? = tu ne sait pas ou est mon livre = ou pa sav ola liv an-mwen yé ?


Astuce fastoche : plus simple encore, la phrase en créole est au conditionnel que si dans la phrase en français, il y a une une conjonction tel que " si " ou " mais" au sein de la phrase ou des précédentes en lien avec elle.
- Qu'aurais-tu fais si il nétait pas venu?
- J'aurais sans doute pleuré...

Lorsqu'il y a une condition, introduite par une conjonction pas, le conditionnel est toujours au passé !


Maintenant que cela est plus ou moins acquis, passons à la suite.


 

L'expression du conditionnel grâce aux marqueurs temporels


En créole, les conjugaisons n'existent pas vraiment (pour ne pas dire pas). De fait, les verbe ne sont absolument pas modifié au cours des différents temps.

Mais alors, comment cela fonctionne-t-il ?

Pas besoin de terminaison, de radical ou encore de variation de terminaison pour chaque personne...en créole tout se fait, tout simplement, avec des marqueurs temporels !


Le conditionnel en créole, se forme donc avec deux marqueurs temporels qui sont les suivants :

  • pa, exprime la négation de la phrase, dans le cas où elle serait au conditionnel négatif.

  • té, marqueur du passé borné, raison pour laquelle ce temps est exclusivement passé.

  • suivit de ké, marqueur du futur, exprimant l'éventualité de l'évènement.


Exemple :

Je ne serais pas venu si tu ne m'avais pas appellé = an pa té ké vini si ou pa té kriyé-mwen

Je ne boirais pas si ce n'était pas du coca ! = An pa té ké ka bwè si a pa té koka !


 

Les abréviations du conditionnel à l'écrit et à l'oral


À l'oral, dans le parler rapide, le ké de l'association " té + ké " a très souvent tendance à se prononcé comme un y !


Cela vient de deux phénomène, le premier étant qu'en parlant rapidement, les consonnes des marqueurs (et de certains mots), lorsqu'entre deux même voyelles on la facheuse habitude de disparaître ! (phénomène répété lors du présent)

La deuxième cause est le fait que lorsque deux "é" se suivent, le second devient souvent un y ! Les deux réunis mènent à la la transformation de " té ké " en "téy" !


 

À l'écrit, les règles orthographique ne prennent en compte que le premier phénomène (le deuxième étant plutôt récent). L'association de marqueur "té ké" va donc s'écrire "té'é" lorsqu'elle est abrégée.


 

Ce cours est maintenant terminé. L'équipe rédactionnelle espère avoir été claire et vous souhaite un bon apprentissage sur AnniFaro !



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